A group of refugees sitting under a roof
Deuxième partie : Appels coordonnés inter-organisations

Appels Coordonnés: Aperçu pour 2021

Gao, Mali

Ces personnes ont fui Mondoro, le camp de personnes déplacées de Gao, Mali. Les déplacés, qui ont fui de violents affrontements au centre du Mali, sont arrivés sur le site à la fin de l’année 2018. Selon le dernier recensement, le site abrite environ 600 ménages déplacés. OCHA/Michele Cattani

En 2021, 235 millions de personnes auront besoin d’assistance humanitaire et de protection. Cela signifie que une personne sur 33 dans le monde a besoin d’aide — une augmentation considérable par rapport à 1 personne sur 45 il y a un an, qui était déjà le chiffre le plus élevé depuis des décennies. Les Nations unies et les organisations partenaires ambitionnent d’assister 160 millions des personnes dans le plus grand besoin dans 56 pays et auront besoin d’un financement de 35 milliards de dollars pour y parvenir.

En 2020, la COVID-19 a métamorphosé le paysage de la réponse humanitaire. Le nombre de personnes dans le besoin a beaucoup augmenté. La programmation humanitaire s’adapte aujourd’hui de manière à traiter les impacts humanitaires de la pandémie de manière plus coordonnée dans la mesure où ses effets sanitaires et non-sanitaires viennent se mêler aux impacts d’autres chocs et tensions. Pour 2021, les analyses et les réponses à la COVID-19 ont été intégrées dans les Aperçus des besoins humanitaires et les Plans de réponse humanitaire « habituels » dans le cadre du Cycle de programme humanitaire de 2021.

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Appels coordonnés inter-organisations : Aperçu pour 2021

En Syrie, une baisse économique sans précédent a causé la perte de moyens de subsistance, la dépréciation et la monnaie et des augmentations de prix. Les défis déjà posés par la faiblesse des services existante ont été exacerbés par la COVID-19 en provoquant une augmentation de la pauvreté extrême et de l'insécurité alimentaire et une incapacité généralisée de satisfaire des besoins de base. En 2021, 1.9 millions de personnes supplémentaires auront besoin d’assistance humanitaire.

Après presque six ans de conflits prolongés et d’embargo économique au Yémen la capacité des familles à faire face continue à s’éroder. La moitié de la population fait face à des besoins aigus. Un plus grand nombre de personnes risquent de tomber dans cette catégorie suite à l’épuisement des stratégies d’adaptation.

En République démocratique du Congo, un nombre croissant de personnes souffre d'insécurité alimentaire aiguë (phases 3 et 4 de l’IPC). La situation économique se détériore, les prix alimentaires montent et la population a été affectée par des inondations et des conflits locaux.

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Évolution des besoins humanitaires (2012–2021)

En Afghanistan, 4,5 millions de personnes de plus sont dans le besoin en raison de l’escalade de la pauvreté, de la montée de l’insécurité alimentaire, de l’instabilité politique et des conflits généralisés.

En Éthiopie, l’impact de l’infestation de criquets pèlerins et de la pandémie a plongé 2,1 million de personnes plus dans le besoin d’assistance humanitaire.

Au Burkina Faso, la détérioration de la sécurité alimentaire due aux catastrophes naturelles et à une grave crise de protection, due à des conflits et à l’insécurité, associée aux impacts de la COVID-19 sur la situation socioéconomique, ont fait passer les besoins de 424,4 millions de dollars à 607,4 millions de dollars. Le nombre de personnes dans le besoin est passé de 2,9 million à 3,5 millions en raison de l’aggravation des conflits et de l’insécurité dans les zones affectées. Avec l’intensification de la capacité opérationnelle des partenaires, le nombre de personnes ciblées est passé de 2,1 millions à 2,9 millions.

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Appels coordonnés inter-organisations : Aperçu par région

Les besoins financiers du Zimbabwe ont baissé de 37 % en raison du rapprochement des organisations humanitaires et des partenaires pour la priorisation et le ciblage des besoins vitaux et de survie les plus aigus en 2021.

Les besoins financiers de Haïti ont diminué de 50 % en raison des changements apportés à la réponse et aux activités humanitaires, axées sur des groupes vulnérables spécifiques et les priorités géographiques.

Au Mozambique, les besoins financiers ont augmenté de 35,5 millions de dollars à 254 millions de dollars en raison de l’inclusion de provinces supplémentaires dans le plan de réponse localisé de Cabo Delgado.

En Libye, l’augmentation du prix des aliments de base, les impacts de la COVID-19 et l’embargo pétrolier ont causé une augmentation de 30 % du nombre de personnes dans le besoin.

Onze des 34 appels coordonnés inter-organisations ont des besoins supérieurs à 1 milliards de dollars. Ces 11 plans requièrent 25 milliards de dollars sur le total de 35 milliards de dollars des besoins financiers.

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